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Portraits de campeurs

Michelle et son champ

Lorsque j’ai connu l’homme qui allait devenir plus tard, mon mari, il y a trente ans, je lui ai rapidement proposé d’aller passer nos vacances dans notre champ familial en lui disant « allons brouter de l’herbe pendant un mois pour nous ressourcer ». Nous étions en effet très pris par nos emplois respectif et passablement fatigués.

C’est ainsi qu’il a découvert le terrain que ma mère avait acheté en 1976 et que ma famille occupait régulièrement pendant l’été. Nous l’appelions, et l’appelons encore, le Champ car les premières années où nous y allions, les vaches venaient de temps en temps l’occuper. Mon compagnon qui n’avait que très peu campé a accepté avec un peu d’appréhension. Nous y sommes allés et depuis, nous y retournons tous les ans, un mois d’abord quand nous étions en activité et deux mois maintenant que nous sommes à la retraite. Nos enfants, petits enfants, neveux, nièce, petits neveux et petites nièces viennent régulièrement nous rejoindre et nous passons de bons moments loin de tout, en famille.

Même le chien se croit au paradis

Certes, nous n’avons pas l’électricité et juste un tuyau d’arrosage d’eau froide en guise de douche, mais c’est un vrai plaisir et c’est avec un gros pincement au cœur et beaucoup d’hésitations que nous avons accepté de rejoindre une des zones de loisirs proposées par la mairie de Sarzeau. Mais c’est un moindre mal : habitant loin de la Bretagne, nous souhaitons pouvoir garder un pied à terre dans ce petit coin de paradis qu’est la Presqu’île de Rhuys et qui est devenue notre « second chez nous » et puis, nous vieillissons et nous sommes conscients que nous ne pourrons pas continuer à camper dans des conditions aussi spartiates qu’actuellement. Nous souhaitons néanmoins rester côté Golfe car les paysages et l’ambiance sont inimitables.