D’après la légende, il y a autant d’îles dans le golfe du Morbihan que de jours dans l’année.
On dit que « des fées auraient été chassées de la forêt de Brocéliande ».
« Elles versèrent tant de larmes que se créa le golfe du Morbihan ».
« Elles y jetèrent leurs couronnes de fleurs, qui donnèrent le jour aux trois cent soixante-cinq îles du golfe ».
« Trois couronnes s’aventurèrent jusqu’à l’Océan pour former Houat, Hoëdic et, celle de la reine des fées, Belle-Ile ».
La presqu’île de Rhuys,
entre histoire …
Ce territoire a su préserver les vestiges de son histoire et les mettre en valeur pour le promeneur. On retrouve ainsi les traces des différentes communautés qui l’on peuplé ou occupé.
En premier lieu, on découvre la présence des celtes. En effet, on croise différents monuments mégalithiques. Parmi les plus connus, on retrouve le Petit-Mont, l’un des promontoires qui marquent la côte méridionale de la presqu’île.
https://www.lieux-insolites.fr/morbihan/rhuys/rhuys.htm
Ensuite, la butte de César nous rappelle la présence des romains. Elle se dresse au détour de la route principale menant à Arzon. La Butte de César est un tumulus de 56 m de diamètre et de 18 m de hauteur. Cet amas de pierres, recouvert d’une couche de vase et de terre noire, fut exploré en 1853. Classé en 1926, le Tumulus fit l’objet de nouvelles fouilles et travaux en 1934, qui mirent à jour plusieurs sépultures secondaires.
Puis, on trouve Saint Gildas, aux origines de la presqu’île de Rhuys. C’est parce qu’au début du VIème siècle, un moine breton nommé Gweltas a décidé de fonder ici une abbaye celtique, que tout a commencé à prendre vie : les forêts impénétrables ont été entamées, les salines creusées, les premiers moulins ont commencé à moudre le grain des premières moissons.
Ni Sarzeau, ni Arzon, ni Suscinio, ni Le Crouesty bien sûr n’existent encore, mais l’Abbaye de Saint-Gildas porte son rayonnement bien au-delà des frontières de la Presqu’île.
Durant les siècles qui suivront, cette primauté spirituelle et intellectuelle ne sera jamais remise en cause.
Si Saint-Gildas possède quelques centaines de mètres de rivages sur le Golfe du Morbihan, la commune regarde le large. Le Grand Mont constitue un merveilleux belvédère d’où l’on découvre par temps clair, la baie de Quiberon dans son intégralité, depuis le Croisic jusqu’à Quiberon avec, en face, le rempart des îles. Pour cela sans doute, de tous temps, les Gildasiens furent marins plutôt qu’hommes de terre.
Enfin, n’oublions pas le château de Suscinio qui, dans un environnement magnifique, s’élance au bord de la mer, dans les marais, au cœur de la forêt.
Prieuré au XIIIème siècle, autour duquel s’est développé un domaine agricole. Il s’agrandit sous l’impulsion des Ducs de Bretagne qui y implantent un premier manoir.
Remanié et agrandi, il deviendra l’une des plus majestueuses résidences des Ducs de Bretagne. Classé Monument Historique par Prosper Mérimée en 1840. Il est aujourd’hui la propriété du Département du Morbihan qui assure sa restauration depuis plus de 50 ans.
… Et légendes
Au château de Suscinio, il se dit, et se redit, depuis très longtemps, que, certains soirs, quand le château est calme, un gentil fantôme apparaît… Il a même ses lieux de prédilection ! Ce serait le fils d’un ancien capitaine de la garde.
Ceux qui l’ont vu et entendu attestent de ce que ce fantôme est très gentil, joueur et facétieux.
Les faits sont tellement avérés que la chaîne de télévision France 3 Bretagne lui a consacré un reportage. Alors…
A proximité de Suscinio, la chapelle de Penvins fait l’objet de nombreuses légendes. On les retrouve sur le panneau d’information situé près de la chapelle. Deux d’entre elles sont assez connues.
L’une parle d’un dragon qui habitait le trou du serpent, excavation le long de la départementale en direction de Penvins, peu après la Lande de Matz. Ce trou n’est guère visible car il aurait servi de carrière de remblai dans les années 1967. Bref, un dragon vivait donc dans cet antre longue et sinueuse. Il y a plus d’un siècle, on trouvait le lieu mystérieux et étrange. Aux Vème et VIème siècles, Saint Gildas Gildas aurait entrepris une chasse au dragon. En effet, chaque année le dragon sortait de sa tanière pour dévorer les moutons et même parfois des humains. Jusqu’au jour où le dragon s’attaqua au neveu de Saint-Gildas
Pour mettre fin aux actions du monstre, le Saint s’approcha de la grotte et lança une pelote de laine avec pour hameçon, une aiguille à tricoter. C’est ainsi qu’il put accrocher sa mâchoire, et le traîner jusqu’à la pointe du Grand Mont. Une fois arrivé, le cheval prit son élan et sauta jusqu’à l’île d’Houat. Aujourd’hui, avec de la chance, on peut voir, sur une roche, l’empreinte du cheval.
L’autre se déroule au Xème siècle et elle raconte que la Vierge et Saint-Démétrius auraient fait fuir les Anglais ou des Vikings. On parle également de Saint-Gildas qui aurait fait naufrager une flotte de pirates par une tempête qu’il aurait provoquée. On pouvait observer les bateaux pourrir sur place.
Enfin, la légende de la Butte de César explique que vers 56 avant J.C. Jules César se rend dans le secteur. Il se positionne sur cette colline afin d’observer les flottes durant la bataille des Vénètes. Cette légende explique donc le nom porté de ce lieu.
La légende dit également que cette butte, dénommée tumulus de Tumiac eut une vie bien avant l’arrivée de César. D’après certains indices, elle aurait été en endroit funèbre et aurait ainsi abrité la dépouille d’un très haut dignitaire du Néolithique.
Or, si cette légende s’avère vraie, Jules César bien que très intelligent, n’aurait jamais admis qu’il empiétait sur une tombe. Les fouilles effectuées en 1853 et en 1934 ont permis de découvrir une chambre funéraire (tombe principale) remplie d’objets de grande valeur historique, dont :
- Une parure en variscite
- 249 perles en callaïs
- 26 haches en fibrolithe
- 11 haches en jadéite
- des poteries
Pour en savoir plus sur les sites mégalithiques : https://www.lieux-insolites.fr/morbihan/rhuys/rhuys.htm
Sur la Butte de César : https://www.bretagne-tours.com/133-la-butte-de-cesar-legende-historique-ou-site-prehistorique-du-golfe-du-mobihan/